Être parents, ça s'apprend ?
Aide à la parentalité pour qui ? pour quoi ?
Cécile Ducognon
Vraiment, ça s'apprend ?
Ce qui est certain c’est que l’on ne naît pas parents, on le devient ! Certes, nous avons des modèles (nos parents…) ou des contre modèles (nos parents !) qui sont nos premiers repères. Mais, croyez-en mon expérience de maman et celle de tous ceux qui sont parents, l’adage parental selon lequel « avant d’avoir des enfants j’avais des certitudes, maintenant j’ai des enfants » n’est pas un mythe !C’est même une réalité ! L’arrivée d’un bébé chamboule tout ce qu’on avait planifié, prévu, ne serait-ce qu’imaginé avant la naissance. Aussi, vaut-il mieux y être préparé…
Nos cousins québécois l’ont bien compris, eux qui prévoient du soutien à la parentalité en même temps que la préparation à l’accouchement, persuadés de l’importance et des bienfaits d’une aide professionnelle dans cette période de transformation personnelle que ce soit pour la mère, le père ou l’autre parent.
Devenir parents, c'est quoi ?
Devenir parents, c’est accueillir une partie de nous-mêmes, qui n’est ni tout à fait soi, ni tout à fait l’autre : oui, selon l’expression consacrée de Dolto, « le bébé est une personne ». Mais cette personne n’est pas un adulte, elle a des besoins spécifiques qui ne sont pas les vôtres et qu’il faut connaître pour bien y répondre. C’est une tâche à la fois compliquée et pleine de défis et de découvertes mais qui peut parfois laisser les parents dans un grand désarroi. En effet, comment comprendre les besoins d’un être qui ne s’exprime que par des pleurs ou des cris ? Plus difficile encore… comment répondre à des besoins que l’on ne connaît pas ? Sans parler de tout l’entourage qui, parfois avec les meilleures intentions du monde, ne cesse de prodiguer des conseils, de donner son avis sur la meilleure façon de faire, vous laissant la détestable impression que quoi que vous faîtes, vous vous y prenez mal !
Et s’il n’y avait que cela ! Cette « rencontre du troisième type » n’est jamais la même, chaque naissance dépendant du moment particulier qu’est en train de vivre son ou ses parents. Bien sûr, l’accueil du premier enfant n’est pas celui du second ni du troisième et ce, pas seulement parce que le ou les parents y sont plus préparés, mais surtout parce que le ou les parents accueillent toujours leur enfant dans un contexte psychologique dont il faut absolument tenir compte.
Vous allez me dire : « Et moi qui croyais que la naissance c’était le moment le plus heureux et le plus merveilleux du monde…Mais oui ! Mille fois oui ! Surtout si quelqu’un se tient à vos côtés, sans vous juger, pour vous soutenir dans votre rôle ô combien essentiel de parents.
Aide à la parentalité : à quoi ça sert ?
L’aide à la parentalité permet aux parents de se préparer au tsunami magique qu’est la naissance. Un parent bien informé sur les besoins de son enfant, un parent soutenu dans les moments difficiles qu’il rencontre, sera plus à même de répondre sereinement aux attentes d’un petit être qui dépend entièrement de lui.
Le rôle du professionnel de l’aide à la parentalité c’est donc à la fois, de répondre bien sûr à toutes les questions pratico-pratiques : « Allaitement ou pas allaitement ? Où doit-il dormir ? Quand doit-il faire ses nuits ? Quand peut-il sortir, voyager ? Doit-on le prendre dans les bras quand il pleure ou le laisser pleurer pour qu’il ne devienne pas capricieux ? ». Mais aussi d’être là pour les parents qui se sentent fragiles, qui doutent de leur capacité à pouvoir accueillir leur futur enfant, qui sont épuisés par la venue de cet enfant dans une période de vie déjà compliquée pour eux…
En conclusion...
L’enfant a besoin d’un environnement sécurisant pour bien grandir : mon rôle est de vous aider à devenir et à demeurer cette enveloppe sécurisante pour votre enfant !